Le football pro a contribué à l'économie à hauteur de 615 millions en 2017-18
Deloitte et la Pro League ont publié pour la seconde année consécutive 'l'impact socio-économique de la Pro League sur l'économie belge', un rapport qui mesure de manière quantitative et qualitative l'impact socio-économique généré par le football professionnel belge sur l'économie du pays.
La production brute totale de la Pro League est estimée à 943 millions d'euros. Cela signifie que les particuliers et les organisations ont dépensé 943 millions - en billets, sponsoring, merchandising - dans l'économie belge (clubs et tiers) en raison de l'existence du football professionnel belge, ce qui représente une augmentation de 0,8% par rapport à l'année dernière. Au total, les clubs représentaient 3.710 emplois durant la saison précédente, soit 15% de plus comparé aux 3.239 emplois pendant la saison 2016/17.
Recettes: croissance malgré une diminution en prix UEFA
Sur la saison 2017/2018, les clubs de football belges ont noté une augmentation des revenus d'exploitation (billetterie, droits de télévision, sponsoring, publicité). Seuls les prix attribués par l'UEFA ont baissé. Suite à une campagne relativement médiocre, les clubs belges ont gagné 31,2 millions d'euros sur la saison 2017/18, soit plus d'un tiers en moins par rapport à la saison 2016/17.
Néanmoins, les recettes des clubs de la Jupiler Pro League ont fortement augmenté, de 11% de la saison 2013/14 à la saison 2016/17. Comparé à d'autres premières divisions européennes (le Portugal, le Danemark, les Pays-Bas, la Suisse et l'Autriche), seuls les clubs portugais font mieux (13%) pour la même période. Les investisseurs étrangers s'intéressent davantage aux clubs belges: en date du 30/06/2018, les acteurs étrangers détiennent plus de 50% des parts de 10 clubs professionnels belges. Ils ont injecté 54,1 millions d'euros dans les clubs, dont 51,5 millions d'euros par biais d'augmentations de capital et des prêts. Jusqu'à présent, les propriétaires n'ont pas tiré de dividendes.
Pour la saison 2017/18, la contribution du football professionnel belge à notre économie s'élève à 615 millions d'euros, comparé à 669 millions d'euros l'an dernier. Une baisse du résultat net des transferts expliquerait cette baisse de 9%.
Les clubs maintiennent une vente stable de joueurs, mais dépensent toujours plus pour attirer de nouveaux talents. Comparée aux 79 millions d'euros de la saison 2015/16, la valeur des joueurs au bilan (le prix de transfert moins l'amortissement) a presque doublé, à 142 millions d'euros pour la saison 2017/18.
Pierre François, CEO Pro League: "La hausse continue du prix des transferts est une tendance internationale, mais elle pèse sur le modèle belge qui dépend fortement des transferts pour garder les clubs rentables. Cela dit, ce défi présente une occasion pour les clubs de recruter davantage de jeunes, issus des académies, pour les équipes premières plutôt que de séduire des talents étrangers".
La jeune génération: 2,4 fois plus en investissements que le minimum légal
D'après les données de la saison 2017/18, 231 jeunes joueurs belges de moins de 23 ans ont signé un contrat à temps plein ou à temps partiel. Ensemble, ils ont joué 82.464 minutes, soit 10% du temps total joué pendant la saison. Les 23-26 ans et -26 ans, ont respectivement joué 13% et 22% du temps total joué. Les clubs belges sont tenus d'investir un montant déterminé dans la formation des jeunes. En 2017, 42 millions d'euros ont été investis dans les jeunes joueurs et leurs entraîneurs, soit 2,4 fois le minimum légal (17,3 millions d'euros).
Enfin, l'impact économique alimente aussi ces investissements. Les jeunes transférés vers d'autres clubs, de préférence après un début de carrière remarquable, sont tout bénéfice pour le club vendeur.