La Pro League et Agoria ont organisé aujourd'hui à l'EASI Arena de la RAAL La Louvière la deuxième édition du Stadium Summit, un moment de rencontre où le football professionnel belge, les responsables politiques et l'industrie se réunissent afin de discuter de l'avenir des infrastructures sportives.
L'EASI Arena, premier stade de football entièrement neuf en Belgique depuis 2015, constituait le cadre idéal pour échanger sur les opportunités et les défis liés à la construction de stades dans notre pays. Le lieu mettait également en évidence le thème central du summit : la nécessité de nouvelles infrastructures modernes, la dynamique qu'elles génèrent, mais aussi la difficulté d’y parvenir.
Les stades modernes créent une dynamique, mais les projets se heurtent aux procédures
Au cours de plusieurs discours prononcés lors du summit, il est apparu clairement que les infrastructures des clubs professionnels belges sont soumises à une forte pression. Le Nouveau contrat social entre le football, la société et la politique, le mémorandum relatif aux élections du football belge, a démontré que les stades belges comptent parmi les plus anciens d'Europe. Presque tous les clubs de la Pro League ont des projets de rénovation ou de construction de stades et de centres d'entraînement, mais ils sont souvent confrontés à des procédures qui durent de cinq à dix ans, ce qui hypothèque ainsi le développement des clubs.
Les nouveaux stades ont pourtant un effet positif avéré pour les clubs, leur environnement et l'économie locale. Ils renforcent la perception, l’expérience des supporters, la sécurité et le développement durable. « Au cours des dernières années, nos clubs ont investi plus de 200 millions d'euros dans leurs infrastructures, avec le développement de leurs centres d'entraînement et de formation et les travaux de construction dans les stades. De plus, nos clubs ont des projets pour les années à venir pour plus de 350 millions d'euros, financés par leurs propres moyens. Nous ne demandons donc pas d’aides financières aujourd'hui, mais plus de collaboration avec le monde politique. Grâce à des procédures plus rapides, à une plus grande transparence, à un cadre réglementaire clair et à une collaboration accrue à tous les niveaux et dans tous les départements, nous pouvons donner un coup de boost à nos infrastructures sportives, ce qui profitera à la fois au sport et à la société », souligne Lorin Parys, CEO de la Pro League.
Il n'y a pas que le football : le hockey et l'industrie partagent les mêmes problèmes
Cette édition a été marquée par la présence d'autres secteurs sportifs et de l'industrie. Christophe Tallon (Royal Belgian Hockey Association) a abordé la construction du nouveau stade national de hockey à Wavre, un projet qui n'a abouti qu'après plus de dix ans de recherches, de négociations et de recommencements.
Le secteur de la technologie et de l’industrie, représenté par Agoria, a également souligné que les problèmes ne se limitaient pas à la construction de stades. « Les procédures d'octroi de permis ralentissent tous les grands projets, qu'il s'agisse d'infrastructures, de travaux publics, de constructions privées ou d'extensions d'entreprises », affirme Bart Steukers, CEO d'Agoria. « Bon nombre de nos entreprises technologiques belges sont des entreprises de premier plan au niveau mondial en matière d'innovation sportive et d'expérience des fans. Nous voulons collaborer davantage avec nos entreprises sportives et les autorités afin de poursuivre notre croissance ».
Intérêt de la politique pour cette problématique
Le ministre flamand de l'Environnement, Jo Brouns, a clôturé le summit en reconnaissant la complexité des procédures d'octroi de permis. Il a souligné l'examen en cours de la politique d'octroi de permis et la nécessité d'une plus grande cohérence, de procédures d'appel plus rapides et d'une évaluation plus efficace de la mobilité, éléments essentiels pour les projets de stades et d'infrastructures sportives.
Conclusion : saisissons le momentum
La conclusion des organisateurs et intervenants est la même : il y a un besoin urgent et une occasion unique de repenser les permis et de rendre les infrastructures sportives en Belgique à nouveau tournées vers l'avenir. Il est temps que le sport, l'industrie et la politique s'unissent pour sortir de l'impasse et rendre possible la construction des stades de demain.
