Stathursday : Pourquoi Schoofs est à la fois une certitude et un risque pour l'Union
Avec des revenus de transferts record cet été, le football belge a réalisé de bonnes affaires lors du dernier mercato. L'un des transferts les plus marquants de ces derniers jours est toutefois un transfert domestique, à savoir celui de Rob Schoofs. Après 7 saisons, le milieu de terrain troque son brassard de capitaine du KV Mechelen pour la Royale Union Saint-Gilloise. Dans la capitale, Schoofs doit faire oublier Charles Vanhoutte, même si leurs statistiques des dernières années ne dévoilent pas immédiatement le même style de jeu.
Si l'Union Saint-Gilloise a encaissé le moins de buts en Jupiler Pro League au cours des deux dernières saisons, c'est en partie grâce à Charles Vanhoutte. Avec son endurance, sa force dans les duels, son pressing haut et son intelligence tactique, il était à la fois le pare-choc et la plaque tournante du milieu de terrain. Avec une moyenne de 6,8 récupérations de balles par match, dont 2 dans la moitié de terrain adverse, il a accompli un travail défensif considérable.
Mais Vanhoutte était également actif sur le plan offensif avec un total de 50 centres (5ème meilleur total de Jupiler Pro League) et de 256 participations à la construction d'un tir. Le néo Diable Rouge était aussi en charge des phases arrêtées et a donné 7 assists lors de la saison du titre de l'Union. Ces data ont certainement convaincu l'OGC Nice de recruter Vanhoutte.
Spécialiste des coups francs
Schoofs se chargeait lui-aussi des corners et des coups francs du côté du KV Mechelen. L'ex-capitaine du Malinwa a enregistré des statistiques très similaires à celles de Vanhoutte la saison dernière, mais avec un peu moins d’efficacité. Ainsi, 44 % des corners de Vanhoutte ont atteint un coéquipier (contre 40 % pour Schoofs), 41 % de ses corners ont donné lieu à une tentative de but (contre 35 % pour Schoofs) et 6 % d'entre eux ont abouti à un but pour l'Union (contre 3 % pour le KV Mechelen).
Au cours des deux dernières saisons, les phases arrêtées de Vanhoutte ont donné lieu en moyenne à 0,7 occasion par match. Schoofs a fait moins bien pendant la même période, avec 0,2 occasion pour le KV Mechelen, mais cela peut aussi être lié à la qualité des finisseurs. Nous sommes curieux de voir si Schoofs pourra améliorer ses statistiques à l'Union.
En termes de force défensive et de stabilité, l'Union Saint-Gilloise perd en qualité. En moyenne, Schoofs va au duel 8,3 fois par match (contre 10,5 duels pour Vanhoutte). Cette différence s’accentue sur le plan des duels aériens : 1 duel en moyenne contre 3,4. Vanhoutte remporte également plus de duels (52 % contre 44 %). Son remplaçant à l'Union a également couru en moyenne un kilomètre de moins par match la saison dernière, a gagné plus de ballons et en a perdu moins. Le rayon d'action de Vanhoutte couvre tout le terrain, tandis que Schoofs est surtout actif au centre du terrain.
Mais Schoofs offre à son coach Sébastien Pocognoli davantage d'options offensives que Vanhoutte. C'est ce qui ressort de la comparaison de leurs statistiques. La nouvelle recrue de l'USG a été impliquée dans 28 buts (15 goals et 13 assists) en deux saisons, contre 12 pour Vanhoutte (2+10). Schoofs tire en moyenne 1,8 fois par match (contre 0,5), crée plus d'occasions (1,9 contre 1,3) et tente plus souvent de se débarrasser de son adversaire (1,5 contre 0,6).
Enfin, on le retrouve plus fréquemment dans la surface adverse. L'ancien Malinois a ainsi enregistré en moyenne 2,2 touches de balle dans le grand rectangle, contre 0,7 pour Vanhoutte. Quand on sait que l'Union affiche des statistiques offensives supérieures à la moyenne en Jupiler Pro League, sauf en matière d'efficacité, un joueur comme Schoofs pourrait bien être le chaînon manquant qui permettra à la machine d’être encore plus performante.